Jura Sud prêt à créer l’exploit !

Publié le 26/11/2024

 Ce samedi 30 novembre 2024 à 16 h à Molinges, Jura Sud accueille le FC Annecy, pensionnaire de Ligue 2 pour le 8ᵉ tour de Coupe de France.

Suite à leur victoire face à Valdahon Vercel 4 à 0 au 7ᵉ tour, ils vont essayer de créer l’exploit et d’accéder au 32ᵉ de finale.

Paul Grappe a accepté de répondre à quelques questions :

  • Présentez-vous.

Je m’appelle Paul GRAPPE, j’ai 27 ans, je suis préparateur physique à Jura Sud Foot depuis 7 saisons. J’ai fait trois années avec Pascal Moulin, dont 2 ans en tant que stagiaire parce que j’étais en fin d’études. Ensuite, depuis que Valentin Guichard a été nommé, je suis son préparateur physique.

Cette saison, je suis également responsable du pôle U14, U15 et U16. Bien que la responsabilité prenne un peu de temps, j’apprécie accompagner les éducateurs.

Je suis arrivé en tant que joueur à Jura Sud à 12 ans en U13 où j’ai fait toutes mes classes. Donc, je suis un petit peu un enfant du club.

Et puis, je remercie le club pour tout et l’opportunité d’y travailler comme salarié, car c’est un club majeur du Jura.

  • Vous accueillez le FC Annecy, pensionnaire de Ligue 2 pour ce 8ᵉ tour de Coupe de France. Est-ce que la préparation (tactique, physique, psychologique…) de ce match est différente de celle des matchs de championnat ?

Pour nous, la seule différence, c’est le contexte. Ce n’est pas tous les jours qu’on affronte une équipe professionnelle. 

L’organisation, la planification de la semaine restera similaire. On part dans l’idée que ça ne sert à rien de changer, d’en faire plus, d’en faire moins. Une semaine normale pour nous, c’est 6 séances d’entrainements, 5 sur le terrain et une de musculation. Ainsi que 3 séances de vidéo.

Néanmoins, sur l’aspect mental, ça sera complètement différent. C’est un club professionnel, donc staff comme joueur, l’excitation est présente parce que l’objectif de tout le monde, c’est de réussir à atteindre ce niveau-là. C’est pourquoi se confronter à des joueurs, à des staffs qui sont du monde professionnel est toujours quelque chose d’alléchant et d’excitant. 

Donc il n’y aura pas énormément de différence, si ce n’est sur l’envie des joueurs de pouvoir être dans le groupe de 18 et de pouvoir commencer le match.

  • Pouvez-vous nous en dire plus sur la forme (sportive, physique…) actuelle du groupe ?

Depuis le début de saison, on n’a pas forcément été épargné par les blessures et par les suspendus. Mais depuis quelques semaines, on retrouve petit à petit nos joueurs. En tant que préparateur physique, je dois faire en sorte que le coach ait tous ses joueurs à disposition pour qu’il puisse faire les meilleurs choix possibles le week-end. 

D’un point de vue sportif, personnellement, je pense qu’on a fait un très bon début de saison.  On était très contents, très satisfaits, mais là, ça fait 6 matchs qu’on n’arrive plus à gagner (2 défaites – 4 nuls). Nous travaillons pour renouer avec la victoire, en analysant nos matchs sur tous les facteurs de la performance, notamment l’aspect mental. L’objectif est de redresser la barre sur les trois derniers matchs de championnat.  Pour essayer d’accrocher le wagon du haut.

D’un point de vue physique, tous les joueurs sont préparés à jouer chaque semaine des matchs avec beaucoup d’intensité.  Maintenant, la forme est différente en fonction des différents profils. Un joueur qui a réussi à enchaîner tous les matchs depuis le début de saison va se sentir mieux qu’un joueur qui revient de blessure. C’est des points à prendre en considération et des choses que le coach peut demander  « Ce joueur-là revient de blessure, est-ce que tu estimes que jouer 30 minutes à 100 %, c’est quelque chose qui peut être fait ou non ? »  À ce moment-là, c’est Augustin (2ᵉ préparateur physique) et moi-même qui répondront à ces questions.

Mais, le groupe revient petit à petit, on a de plus en plus de joueurs, les suspendus vont revenir et il y aura normalement un nouveau joueur.

  • Maintenant qu’il n’y a plus de prolongations en CDF, allez-vous travailler les pénaltys ?

Bien sûr, avec ce nouveau format, sans prolongations, ça offre la possibilité à des clubs amateurs d’éliminer des équipes qui sont hiérarchiquement supérieures. De notre côté, pour la séance de tirs au but, c’est quelque chose qui est préparé avec notre analyste vidéo. C’est-à-dire, qu’il récupère pas mal de matchs et observe les penaltys pour avoir une idée sur les tireurs, leurs tirs préférentiels, etc. Notre analyste donne les informations à l’entraîneur des gardiens et ce dernier les relaie aux deux gardiens qui seront dans le groupe.

Sur la partie des tireurs, les joueurs auront un penalty dans la semaine. Où L’objectif est de se rapprocher du contexte de la compétition. Même si nous savons très bien que le contexte de la compétition est impossible à avoir. Parce qu’il y a la pression, la peur de louper, les bruits des spectateurs et surtout que ça arrive en fin de match. Mais, le seul penalty qu’ils auront, ça sera sur la séance de veille de match. Donc, s’il y a une séance de tir au but, on sera préparé. Ensuite, c’est comment le joueur est capable de gérer la pression, ainsi qu’une histoire de pile ou face.

  • Quels sont vos objectifs en Coupe de France cette année ? Est-ce une priorité ?

Je ne dirais pas que c’est une priorité. C’est quelque chose que les joueurs décident, ce sont eux qui font leur parcours en Coupe de France.  Pour nous, le staff, le championnat reste la priorité parce que c’est notre gagne-pain quotidien.  Maintenant, l’objectif à Jura Sud depuis que Valentin a repris l’équipe, c’est d’affronter une équipe qui est hiérarchiquement supérieure à nous. 

Chose faite lors de ses trois dernières années avec Saint-Étienne, Ajaccio et Sochaux. Le seul petit bémol, c’est qu’on n’a pas réussi à créer l’exploit.  Donc, si on doit se donner un petit objectif, ce serait de créer l’exploit contre Annecy.

  • Comment appréhendez-vous cette rencontre ?

Comment j’appréhende cette rencontre ? J’ai envie de dire de la même manière que les autres, la motivation, l’adrénaline, c’est sûr qu’on l’a. Personnellement, je pense que nous, en tant que membre du staff, on doit être capable de dire aux joueurs qu’ils devront emballer le match, se donner à 100% et ne rien regretter. Parce que je pense que c’est quelque chose qui nous a manqué sur les dernières saisons, en Coupe de France, où on est resté timoré par rapport aux équipes qu’on a rencontrées. J’espère qu’on aura grandi et progressé en tant que staff pour réussir à transmettre ce message aux joueurs. 

Pour ma part, je reste serein et confiant. Je sais qu’on a des forces, je sais qu’on a aussi des faiblesses, qu’on devra minimiser. J’espère en tout cas qu’on va réussir à passer ce tour-là, ce qui permettra de faire une belle fête à Molinges.

« Tout donner pour ne rien regretter »

  • Avez-vous un message à faire passer aux Jurassiens ?

On vous attend nombreux ce samedi 30 novembre à 16 h au stade de Molinges. Comme on le dit souvent, le 12ᵉ homme a un rôle important. Nos supporters sont très importants pour pousser cette équipe de Jura Sud vers l’exploit. Venez nombreux nous encourager, en espérant une qualification.

Par Charlotte SAULNIER

Articles les plus lus dans cette catégorie